mercredi 21 novembre 2007

SANMAUR : UN RICHE MICROCOSME


J’aurai bien fait de m’ouvrir la trappe béante, de propager la nouvelle du lancement de ce carnet que j’annonçais depuis des années. Voilà qu’une résidante de mon village d’enfance réussit à m'émouvoir en me faisant parvenir ce texte , que, nul; que je suis en informatique, je n’arrive pas à faire passer dans la section des commentaires. Tant pis, je triche un peur et je le glisse, intégralement, dans le présent message.

Gigantesque merci, Lyne, et patience, les réminiscences liées à notre quotidien ludique du Sanmaur d’antan trouveront bientôt leur écho et leur illustration ici.

Note - C’est moi qui ai installé les guillemets, les initiaux et les finaux ! Question de rendre à Césarine ce qui est à Césarine.

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« Bonjour à toi, homme de courage !

Je te regarde aller avec tes écrits, tant dans le site de la Brown que dans ton carnet sur Sanmaur, et je constate à quel point tu es en premier un homme de rigueur! Cela demande toute une discipline!
Je te lève mon chapeau ! On croirait un étudiant en histo-géo-socio en train de faire sa thèse de doctorat...

En ce qui me concerne, je te suivrai régulièrement, suspendue à tes mots, à tes pages, à tes chapitres... J'ai particulièrement hâte de voir ton traitement de la partie sociale, puisque c'est elle qui nous a forgé tant de bons souvenirs (peut-être de moins bons pour nos parents) dans cette micro société de l'époque, cette bulle presque hermétique que constituait le village de Sanmaur.

Je dis et j'écris Sanmaur car, sur mon baptistère, je suis de Sanmaur et non de Sammaur.
L'important est ce qui y a été vécu dans, par et entre chacune des familles, ainsi que la part des employeurs et des ‘missionnaires oblats‘ pour faciliter et rendre plus agréables nos vies isolées du reste du monde... Car, faut le dire, mon père, natif de Québec, et y ayant vécu 36 ans, vivait , à Windigo et ensuite à Sanmaur, un exil forcé... Il en a probablement été de même pour beaucoup de nos parents... N'eussent été de tous les ‘accommodements’, nos familles n'auraient pas passé une décennie en ‘terres de missions’ et les souvenirs des enfants d'Alfred et de Mariette seraient peut-être moins riches et, je crois, moins formateurs... Nous, les enfants Beaupré, sommes unanimes à dire que Sanmaur nous a forgés comme possiblement aucune autre place n'aurait pu le faire...

J'ai aussi hâte de voir, dans ton carnet, les réactions, les récits des enfants Cantin-Lacasse-Doré-Ross-Ricard-Gaudreau(lt ?)-Durand, etc., qui y ont vécu à la même époque que nous et avec lesquels on échangeait beaucoup plus que des poux, des microbes, des maladies contagieuses...

Je me mets à espérer que tes écrits seront lus et enrichis de tellement de témoignages, qu'ils auront un impact tel que la renommée de ton carnet sur Sanmaur fera le tour du Québec et, pourquoi pas, de la planète... Peut-être aussi permettra-t-il un jour de réunir les ‘héritiers’ de Sanmaur comme un Rassemblement des Anciens qui auront plein de souvenirs à partager !
À défaut de... j'espère les lire sur ton site.

Bravo pour ton travail !

Merci pour l'occasion qui nous est donnée de nous souvenir !

Lyne Beaupré

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PHOTO – La Saint-Maurice à la hauteur de Sanmaur et de Wemotaci, le 21 mai 2006, vers midi. En amont du pont routier. Photo de Pierre Cantin.