Réussirai-je à installer mes photos ?
samedi 17 novembre 2007
La traverse à la rivière Manouane - Sanmaur
Dans ma page précédente, l'une des photos montre deux grosses billes de bois s'avançant dans l'eau de la Manouane. Elles y ont été installées il y a plus de 60 ans. C'est sur elles qu'accostait le chaland de la Brown Corporation qui servait à traverser véhicules, animaux et gens sur la rivière Manouane, vers le chemin qui menait au dépôt Chaudière et aux différents camps de bûcherons, de même qu'aux barrages érigés sur la rivière Manouane. Ce lieu d'accostage jouxtait un pont flottant, installé tout juste à côté du pont ferroviaire. Je crois qu'en 1950, on n'employait plus ce pont.
Le frère de ma mère, Steven Lee, m'a raconté récemment qu'en compagnie d'un autre employé de la Brown, il avait été chargé de mener une trentaine de chevaux depuis le dépôt Chaudière jusqu'à Sanmaur, un entreprise titanesque. Le passage dudit pont flottant, m'a-t-il confié, avait été particulièrement mouvementé, voire très dangereux, car les bêtes voulaient boire à même la rivière.
La traverse constituait la limite ouest du village. Le secteur était appelé "Manouane". C'est là qu'étaient installées la St.Maurice Forest et plusieurs familles dont le père était à l'emploi de différents entrepreneurs qui faisaient affaire avec la Brown, où y avaient un commerce.
NOTE - J'annexe ici la photo des deux ponts ferroviaires du Canadien National évoqués plus tôt. Je ne suis guère habile à jouer avec ce blogue : elle n'avait pas suivi mon message !
Le frère de ma mère, Steven Lee, m'a raconté récemment qu'en compagnie d'un autre employé de la Brown, il avait été chargé de mener une trentaine de chevaux depuis le dépôt Chaudière jusqu'à Sanmaur, un entreprise titanesque. Le passage dudit pont flottant, m'a-t-il confié, avait été particulièrement mouvementé, voire très dangereux, car les bêtes voulaient boire à même la rivière.
La traverse constituait la limite ouest du village. Le secteur était appelé "Manouane". C'est là qu'étaient installées la St.Maurice Forest et plusieurs familles dont le père était à l'emploi de différents entrepreneurs qui faisaient affaire avec la Brown, où y avaient un commerce.
NOTE - J'annexe ici la photo des deux ponts ferroviaires du Canadien National évoqués plus tôt. Je ne suis guère habile à jouer avec ce blogue : elle n'avait pas suivi mon message !
L'embouchure de la Manouane à Sanmaur
À l’été 1997, un important incendie de forêt a modifié le paysage entourant Sanmaur. Les Amérindiens de Wemotaci avait dû évacuer leur village. Le feu s’était rendu tout près de leurs demeures (http://www.onf.ca/aventures/wapikonimobile/excursionWeb/film.php?id=562)
Les photos que j’ai prises le 21 mai 2006 et le 3 novembre 2007, à partir de la rive est de la Manouane, tout près de l’embouchure de la rivière, en aval du pont ferroviaire du Canadien National, montrent les ravages causés par ce désastre. Dix ans plus tard, il y a encore de grandes superficies dénudées dans le flanc de la montagne.
Note - C’est en examinant de plus près les cartes que je me suis aperçu qu’il n’était pas si simple de distinguer la Saint-Maurice de la Manouane, à la hauteur de Sanmaur. Il y a en effet plusieurs îles. Quand j’étais enfant, j’avais l’impression que nous traversions la Manouane pour aller visiter la petite réserve qu’on appelait « Weymontachingue », alors que c'était bien la Saint-Maurice. J’ai lu ailleurs que la Ruban était un affluent de cette dernière : cela ne me semble pas être le cas. Elle se jette dans la Manouane, tout près de Sanmaur. De la route, on peut très bien voir le pont du CN qui l’enjambe, à quelque 500 mètres de celui qui franchit la Manouane. Étonnant que le Grand Tronc n'ait pas installé la voie ferrée un peu plus au sud : il aurait eu un pont de moins à construire !
Libellés :
La Manouane et le feu de forêt de 1997
vendredi 16 novembre 2007
La Saint-Maurice, à Sanmaur, en 1916




Il faudrait sans doute être un cartographe accompli, un hydrographe expert, pour vraiment distinguer des changements majeurs à l’allure de la Saint-Maurice, à la hauteur de Sanmaur. Illustrée dès 1916 par un photographe du célèbre studio montréalais Wm Notman & Son, la rivière présente sensiblement la même configuration aujourd’hui, du moins me semble-t-il. Ainsi, on y perçoit toujours ces petits rapides, en aval du pont construit en 1995, lequel permet aux Attikameks (les Têtes-de-Boule de mon enfance, que certains et certaines appelaient tout simplement « kawiche », terme méprisant) d’accéder à Wemotaci, lorsqu’ils reviennent de La Tuque par la route forestière 25, entretenue ces jours-ci par Hydro-Québec (http://www.hydroquebec.com/cardc/projet/index.html), qui œuvre à l’érection de deux barrages, dont celui de Chute-Allard. Le bassin d’eau qu’il créera devrait inonder une partie de Sanmaur et de Wemotaci. Les petits rapides mentionnés devraient donc en principe disparaître !
Voici quatre photos du studio Notman, que les historiens du Musée McCord, à Montréal, datent de 1916, environ, ce qui devrait être exact, puisque le chemin de fer du Grand Tronc était déjà rendu à Sanmaur à ce moment-là. La Fraser Brace, compagnie chargée de construire le barrage Gouin, à la Loutre, tête de la Saint-Maurice, y avait déjà fait transporter, par rail, des tonnes d’équipement et de matériaux. Il y a lieu de penser que les habitations que l’on peut apercevoir sur l’une des photos, étaient celles d’employés de la Fraser Brace.
Le musée McCord possède une photo d’un pont ferroviaire, également prise en 1916, sans doute lors du même périple du photographe. Est-ce celui enjambe la Manouane ? Celui de Weymont sur la Saint-Maurice, en aval des petits rapides de Sanmaur ? Dans un prochain courriel, question d’explorer davantage les lieux de mon enfance, j’insérerai des photos récentes de ces deux ponts.
________________
À l’entrée « ATTIKAMEG », dans l’excellent GRAND DICTIONNAIRE TERMINOLOGIQUE, de l’Office québécois de la langue française, on trouve cette note.
L'Institut linguistique Atikamekw-Wasihakan du Conseil de la nation Atikamekw a rejeté au début des années 1970 le nom français Tête-de-Boule (du nom d'un poisson, cyprinidé : Pimephales promelas) pour prendre comme nom de peuple l'équivalent endogène de ce nom, celui d'Atikamekw (poisson blanc) ainsi orthographié. Cette forme est le plus souvent utilisée dans les textes administratifs en français et en anglais.
De son côté, conformément au principe de l'intégration phonétique, graphique et grammaticale des formes étrangères empruntées en français, l'Office québécois de la langue française privilégie la forme francisée Attikamek en évitant la finale kw, inusitée en français. La forme retenue, nom et adjectif, conserve la même graphie au féminin et au masculin et prend un s au pluriel. Exemples : un Attikamek, une Attikamek, les Attikameks, des travailleurs attikameks, une fête attikamek, des écoles attikameks.
La forme francisée Atticamègue (ou Attikamègue), plus rarement attestée aujourd'hui, demeure une forme historique utile mais ne peut être privilégiée puisqu'elle pourrait désigner, selon certains spécialistes, un autre groupe amérindien que celui des Attikameks.
Lecture conseillée par le carnetier (terme plus élégant que « blogueur » !) Un excellent article de Claude Gélinas sur la traite des fourrures nous permet d’en apprendre davantage sur l’histoire de ce coin du Québec : http://www.erudit.org/revue/haf/1998/v51/n3/005441ar.pdf. Les propos de son entrée en matière n’ont guère vieilli.
Libellés :
en 1916,
La Manouane et la Saint-Maurice à Sanmaur
dimanche 11 novembre 2007
Situation géographique de Sanmaur

Cet extrait d'une carte récente (2005) produite par Hydro-Québec qui situe exactement Sanmaur, la réserve amérindienne de Wemotaci, les rivières Saint-Maurice, Manouane et Ruban. On y distingue le pont routier qui mène de Sanmaur à la réserve amérindienne et celui qui enjambe la Manouane. On y voit aussi les deux ponts ferroviaires du Canadien National.
Libellés :
La Manouane et la Saint-Maurice à Sanmaur
samedi 10 novembre 2007
SANMAUR : UNE RICHE HISTOIRE
Sanmaur est situé au confluent des rivières Saint-Maurice et Manouane, juste en face de la réserve amérindienne de Wemotaci, à quelque 115 kilomètres au nord-ouest de La Tuque. On peut s'y rendre par une route forestière très bien entretenue.
Le Canadien National y avait une gare qui a été démolie dans les années 1970, une vingtaine d'années après la fermeture du village. Il n'en reste qu'une espèce de bunker, un abri de béton, où les voyageurs peuvent attendre le train de Via Rail.
Mon intention est d'en donner quelques éléments historiques et sociologiques à partir de photos de famille, la plupart prises par ma mère, Maizy Lee, et par le curé de la paroisse de l'époque, Léopold Lacasse, oblat de Marie-Immaculée. J'ai aussi dans mes archives quelques scènes captées par un photographe de la Brown Corporation. Jusqu'en 1955, Sanmaur était un centre très actif, un dépôt de cette compagnie dont le siège social se trouvait à Berlin, au New Hampshire. Sa population se composait de familles des employés de la Brown Corporation, de celles d'employés de la Canadian International Paper, ainsi que de plusieurs autres, dont le père était à l'emploi d'entrepreneurs forestiers (djobbeurs), d'organismes voués à la protection de la forêt, de compagnies chargées du flottage du bois ou de la régie des eaux, etc. Sans compter les nombreux Amérindiens et Amérindiennes qui habitaient sur les deux rives.
J'invite les anciens résidants à me faire parvenir leurs anecdotes, leurs photos. Si je les utilise, je leur en donnerai le crédit. Quelques-uns l'ont déjà fait. Mon carnet voudrait conserver la mémoire de ces lieux et des gens qui les ont animés.
Le Canadien National y avait une gare qui a été démolie dans les années 1970, une vingtaine d'années après la fermeture du village. Il n'en reste qu'une espèce de bunker, un abri de béton, où les voyageurs peuvent attendre le train de Via Rail.
Mon intention est d'en donner quelques éléments historiques et sociologiques à partir de photos de famille, la plupart prises par ma mère, Maizy Lee, et par le curé de la paroisse de l'époque, Léopold Lacasse, oblat de Marie-Immaculée. J'ai aussi dans mes archives quelques scènes captées par un photographe de la Brown Corporation. Jusqu'en 1955, Sanmaur était un centre très actif, un dépôt de cette compagnie dont le siège social se trouvait à Berlin, au New Hampshire. Sa population se composait de familles des employés de la Brown Corporation, de celles d'employés de la Canadian International Paper, ainsi que de plusieurs autres, dont le père était à l'emploi d'entrepreneurs forestiers (djobbeurs), d'organismes voués à la protection de la forêt, de compagnies chargées du flottage du bois ou de la régie des eaux, etc. Sans compter les nombreux Amérindiens et Amérindiennes qui habitaient sur les deux rives.
J'invite les anciens résidants à me faire parvenir leurs anecdotes, leurs photos. Si je les utilise, je leur en donnerai le crédit. Quelques-uns l'ont déjà fait. Mon carnet voudrait conserver la mémoire de ces lieux et des gens qui les ont animés.
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