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SANMAUR, FIN D'AUTOMNE, 1949
Écusson des équipes de balle (et sans doute de hockey) de Sanmaur. Elle appartenait à mon père, Émile Cantin, un as lanceur, m'avaient confié de ses amis de Saint-Romuald-d'Etchemin, venus chanter à son service funèbre, en juillet 1996. Il était né là, le 26 septembre 1911.
Saint-Romuald-d'Etchemin (Lévis), 1931
Le carnetier, autoportrait rapidement fricoté au McBook Pro, 3 mars 2009, 8 h 30.
Mon carnet voudrait rappeler le souvenir du village de Sanmaur, situé en Haute-Mauricie et établi là, vers 1914, par la Fraser Brace, la compagnie chargée de construire un barrage à La Loutre. Quelques années plus tard la Brown Company, de Berlin, New Hampshire, qui prendra le nom de Brown Corporation au Canada, y établira un important dépôt. Le carnet comportera principalement des photos des lieux, de ses gens, de ses institutions. Le village a connu son apogée à la fin des années 1940.
SANMAUR, FIN D'AUTOMNE, 1949
Un village quasi mythique : Sanmaur
J'aime à croire que mon enfance fut heureuse. Mes souvenirs de Sanmaur, ce village établi - développé plutôt, devrais-je écrire - par la Brown Corporation, de Berlin, au New Hampshire, au début du vingtième siècle, sont en effet plus géographiques, plus visuels, que strictement factuels. Ma famille y aura passé à peine six ans, de 1948 à 1953.
J'y suis retourné le 21 mai 2006: ce qu'il avait pu rapetisser, mon village. Pourtant, j'y étais allé en août 1960, alors que j'avais 16 ans. J'ai dû oublier d'en enregistrer les changements!
Du village de mon enfance, il ne reste que le presbytère, transformé en casse-croûte, l'imposante grotte, érigée en 1950 à l'occasion de l'année sainte, la fondation de l'école, un édifice de la St. Maurice Forest Protective Association, devenu une auberge, et quelques modestes habitations, le tout traversé par la voie ferrée du Canadien National. J'y ai trouvé toutes sortes de vestiges dont je reparlerai.
Sanmaur, le toponyme, demeure: bien visible sur la page de couverture de deux romans de Normande Élie, des titres répertoriés dans la base de données de nos deux grandes bibliothèques nationales. Et il continue de figurer sur la liste des lieux où daignent encore s'arrêter les trains de Via Rail.
La Saint-Maurice et la Manouane y coulent toujours, de même que le petit ruisseau dont les eaux vives nous ont souvent retenus au retour de l'école... Mais la vie, elle, s'est transportée ailleurs, pas très loin : juste en face, sur la rive nord, à Wemotaci, avec ses rues asphaltées, ses installations scolaires, sportives et administratives, son bureau de poste, son dépanneur et ses dizaines et ses dizaines de camionnettes de toutes les couleurs!
J'y suis retourné le 21 mai 2006: ce qu'il avait pu rapetisser, mon village. Pourtant, j'y étais allé en août 1960, alors que j'avais 16 ans. J'ai dû oublier d'en enregistrer les changements!
Du village de mon enfance, il ne reste que le presbytère, transformé en casse-croûte, l'imposante grotte, érigée en 1950 à l'occasion de l'année sainte, la fondation de l'école, un édifice de la St. Maurice Forest Protective Association, devenu une auberge, et quelques modestes habitations, le tout traversé par la voie ferrée du Canadien National. J'y ai trouvé toutes sortes de vestiges dont je reparlerai.
Sanmaur, le toponyme, demeure: bien visible sur la page de couverture de deux romans de Normande Élie, des titres répertoriés dans la base de données de nos deux grandes bibliothèques nationales. Et il continue de figurer sur la liste des lieux où daignent encore s'arrêter les trains de Via Rail.
La Saint-Maurice et la Manouane y coulent toujours, de même que le petit ruisseau dont les eaux vives nous ont souvent retenus au retour de l'école... Mais la vie, elle, s'est transportée ailleurs, pas très loin : juste en face, sur la rive nord, à Wemotaci, avec ses rues asphaltées, ses installations scolaires, sportives et administratives, son bureau de poste, son dépanneur et ses dizaines et ses dizaines de camionnettes de toutes les couleurs!
SANMAUR
Écusson des équipes de balle (et sans doute de hockey) de Sanmaur. Elle appartenait à mon père, Émile Cantin, un as lanceur, m'avaient confié de ses amis de Saint-Romuald-d'Etchemin, venus chanter à son service funèbre, en juillet 1996. Il était né là, le 26 septembre 1911.
Émile Cantin (1911-1996)
Saint-Romuald-d'Etchemin (Lévis), 1931
Qui êtes-vous ?
- Pierre Cantin
- Ottawa, Outaouais, Ontario, Canada
- Chercheur, réviseur linguistique et éditeur; autrement, lecteur idolâtre de l'intégralité des œuvres de l'Admirable Docteur Jacques Ferron
Le carnetier, autoportrait rapidement fricoté au McBook Pro, 3 mars 2009, 8 h 30.
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