mardi 4 décembre 2007

LE DÉPÔT CHAUDIÈRE : PRISE 2



Un passage dangereux

« Le rapide de la Chaudière », écrit le missionnaire Guinard dans ses mémoires, « offre un beau spectacle. À son début, l’eau de la rivière est limpide et très calme. Dans les cascades elle se brouille et la descente de l’eau se termine par une chute dans un bassin en forme de chaudron où l’eau donne réellement l’impression d’être en train de bouillir. »



Ces trois photos de la Saint-Maurice à cet endroit font partie d’une série de scènes captées par un photographe professionnel de la Brown Corporation, à l’hiver 1949. Elles illustrent bien la furie des eaux à cet endroit.


J'ai sauvé ces photos de la géhenne administrative, à l’été 1965, au moment où mon supérieur immédiat, Alexandre Martel, m'a chargé de faire de la place dans l'entrepôt servant au rangement de centaines de formulaires, dans le sous-sol du main office de l’usine de la C.I.P. de La Tuque.



J’y étais alors le stationary clerk et tout à fait inconscient de la portée du geste sacrilège que je commettais en accomplissant cette tâche.





J'ai ainsi contribué à faire disparaître des dizaines de caisses d’archives de la Brown, rapaillées depuis son établissement à La Tuque, au début du vingtième siècle. Plus de cinquante ans de l’histoire sociale, culturelle, sportive et économique de la ville se sont donc envolés en fumée! Honte à moi!

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