dimanche 25 novembre 2007

SANMAUR – LE TOPONYME (bis)



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SANMAUR - LE TOPONYME (bis)

Mes recherches sur les origines du nom SANMAUR demeurent pour l’instant bien fragmentaires.

Dans son premier roman, intitulé SANMAUR, l’auteure, Normande Élie, native de La Tuque, affirme que le toponyme serait d’origine amérindienne. Il ne figure toutefois pas dans la nomenclature de l’ouvrage, assez bien documenté et fouillé, de l’oblat Joseph-Étienne Guinard, LES NOMS INDIENS DE MON PAYS. LEUR SIGNIFICATION. LEUR HISTOIRE (Montréal, Rayonnement, [1960], 198 pages). L’article consacré à WEMOTACI (Weymontachique et Wemontaching) livre quelques détails sur cette réserve habitée par ceux et celles qu’on a longtemps appelés « Têtes-de-Boule ». Guinard y rappelle que le jésuite Jacques Buteux avait été le premier missionnaire, en 1651, à se rendre à ce lieu dont l’histoire, à partir du vingtième siècle, sera liée à celle de Sanmaur.

NOTE
"L'Institut linguistique Atikamekw-Wasihakan du Conseil de la nation Atikamekw a rejeté au début des années 1970 le nom français Tête-de-Boule (du nom d'un poisson, cyprinidé : Pimephales promelas) pour prendre comme nom de peuple l'équivalent endogène de ce nom, celui d'Atikamekw (poisson blanc) ainsi orthographié. Cette forme est le plus souvent utilisée dans les textes administratifs en français et en anglais.
De son côté, conformément au principe de l'intégration phonétique, graphique et grammaticale des formes étrangères empruntées en français, l'Office québécois de la langue française privilégie la forme francisée Attikamek en évitant la finale kw, inusitée en français. […]
La forme francisée Atticamègue (ou Attikamègue), plus rarement attestée aujourd'hui, demeure une forme historique utile mais ne peut être privilégiée puisqu'elle pourrait désigner, selon certains spécialistes, un autre groupe amérindien que celui des Attikameks."

(Extrait de l’article « du Grand Dictionnaire terminologique de l’Office québécois de la langue française : http://www.granddictionnaire.com/btml/fra/r_motclef/index800_1.asp)


Outre-Outaouais, TERMIUM préconise l'usage des termes "Atikamek", en français, et "Attikamek" en anglais !


PHOTOS - Reproduction de la page de couverture du roman de Normande Élie, paru en 1975, à Montréal, aux éditions de Lagrave, dans la collection « Tendresse ». L’ouvrage évoque brièvement le village, l’intrigue se situant surtout au barrage C, sur la rivière Manouane, à La Tuque et à Trois-Rivières.

Le graphisme de la page de couverture du roman est de Normand Lefebvre.

Le barrage C, photographié les 3 et 4 novembre 2007. Les deux maisons évoquées par Normande Élie dans son récit sont toujours là, bellement rénovées par Hydro-Québec. Le barrage C est situé tout près de l’embouchure de la rivière.

Photos de Pierre Cantin

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